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Comment devenir rédacteur web en micro-entreprise ?

Le métier de rédacteur web a le vent en le poupe depuis plusieurs années ! Qu’il travaille au sein d’agences marketing ou en tant qu’indépendant, il est celui qui use de sa plume pour transmettre l’information sur les sites internet, attirer l’attention des lecteurs et promouvoir l’entreprise pour laquelle il œuvre. Vous aimez écrire et souhaitez vous lancer dans la sphère digitale ? Ici, je vous explique pas à pas comment devenir rédacteur web en micro-entreprise.

Rédacteur web : le métier en quelques mots

Le rédacteur web a pour mission de rédiger le contenu textuel des sites web. Fiches-produits, articles de blog ou d’actualité, landing pages ou encore livres blancs, ses champs d’intervention sont vastes et ses qualités rédactionnelles incontournables.

Il peut travailler pour des particuliers, des entreprises privées ou des collectivités territoriales, dans le cadre de stratégie B2B (Business to Business) ou B2C (Business to Consumer).

Il ne doit pas être confondu avec un rédacteur print qui lui rédige pour des supports papiers. Pourquoi ? Tout simplement parce que le rédacteur web, en plus de sa parfaite connaissance de la langue française, doit également maîtriser les bonnes pratiques du SEO (Search Engine Optimisation). Cet ensemble de techniques vise en effet à améliorer le référencement naturel des pages web, c’est-à-dire leur positionnement dans les résultats des moteurs de recherche.

Les qualités et compétences indispensables

Outre cette compétence, le rédacteur web doit également être :

  • de nature curieuse : sauf s’il se spécialise, il peut en effet être amené à écrire sur tous types de sujet. La phase de rédaction est donc généralement précédée d’un temps de recherche où il devra partir en quête d’informations, les croiser, les vérifier.
  • doté d’un fort esprit de synthèse : condenser l’information sans omettre l’essentiel, voici le challenge qu’il devra remporter. Une fois ses recherches effectuées, il devra donc les hiérarchiser selon leur degré de pertinence pour la cible du commanditaire.
  • à l’écoute : exerçant moi-même ce métier, j’ai tendance à penser que l’empathie est une qualité incontournable pour parvenir à cerner la demande du client tout en répondant au besoin de son prospect. Écrire pour le web est finalement un subtil jeu d’équilibriste qui requiert une bonne dose de psychologie. C’est en se projetant dans le désir de l’autre que vous parviendrez le mieux à le cerner et le satisfaire.
  • un as de la langue française : c’est évident et pourtant, de trop nombreuses personnes pensent encore qu’écrire consiste juste à aligner des mots les uns à la suite des autres. Maîtriser l’orthographe et les tableaux de conjugaison ne suffit donc pas ! Il s’agit d’écrire bien, même très bien, de manière fluide, agréable et compréhensible par tous.

Les formations

La profession de rédacteur web n’est pas réglementée. Cela signifie qu’aucun diplôme n’est obligatoire pour exercer ce métier. Néanmoins, la concurrence étant particulièrement rude, une formation adaptée peut vous aider à mieux maîtriser les enjeux et les méthodes de la rédaction web.

Étudiant ou en reconversion, vous aurez le choix entre :

  • les formations universitaires sur les métiers de la communication, du numérique et de l’information
  • les formations en ligne vendues par des organismes ou des rédacteurs web : attention, il en existe beaucoup, pensez à faire le tri et à bien vous renseigner sur le contenu des cours.

Si comme moi, vous avez suivi un cursus littéraire, sachez qu’il est également possible de se former en auto-didacte. Pour ma part, j’ai énormément appris en lisant des ouvrages sur la rédaction web et je m’astreins, depuis mes débuts, à une veille quotidienne sur le SEO et le copywriting. J’ai également créé plusieurs blogs pour m’entraîner et m’amuser. Tout mettre en œuvre pour atteindre le top 3 de Google pour mes propres sites fut la meilleure des écoles !

Micro-entreprise : avantages et inconvénients

La grande majorité des rédacteurs web choisissent la micro-entreprise (ou auto-entreprise) pour se lancer en indépendant. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’il s’agit d’un régime particulièrement simplifié qui vous évitera les tracas liés à la paperasse administrative et la comptabilité.

Les points forts de la micro-entreprise

Quand on se lance dans l’indépendance, on a souvent peur de crouler sous les obligations comptables et les démarches complexes. Pourtant, en micro-entreprise, il n’en est rien !

  • Les modalités de création de votre activité sont simplissimes : pas de rédaction de statuts, pas de publication au journal officiel, pas de capital de départ
  • Vos obligations comptables sont réduites (je vous en dis plus juste après)
  • Vous pouvez cumuler auto-entreprise et salariat / allocations chômage (ARE)
  • Vous êtes exonéré de TVA si votre chiffre d’affaires ne dépasse pas 36 800 € / an
  • Vous payez vos cotisations sociales en temps réel (et non l’année suivante), ce qui est un vrai plus pour la gestion de votre trésorerie. Vous pouvez même exercer cette option pour votre impôt sur le revenu (versement libératoire).

Ses points faibles

Mais comme rien n’est parfait en ce bas-monde, la micro-entreprise, elle aussi, comporte quelques inconvénients dont il faut malgré tout être conscient :

  • Vous ne pouvez pas déduire vos frais lorsque vous déclarez votre chiffre d’affaires (CA) à l’Urssaf ou aux impôts. Est-ce vraiment gênant pour un rédacteur web ? Je ne pense pas puisque les charges liées au fonctionnement et à l’investissement sont peu élevées. Nous avons la chance d’exercer une profession où un ordinateur et une connexion internet peuvent suffire.
  • Pour continuer à profiter des simplifications de la micro-entreprise, votre chiffre d’affaires annuel ne doit pas dépasser 77 700 € (ce qui, entre nous, laisse quand même un peu de marge !)
  • La couverture sociale est moins protectrice que celle des salariés :vous ne cotisez pas pour le chômage et les indemnités journalières en cas de maladie ou d’accident sont soumises à conditions. De plus, la validation de vos trimestres de retraite dépend des cotisations que vous avez versées, et donc de votre CA.

Prêt à vous lancer ?

J’ai rédigé pour vous un guide complet sur la micro-entreprise. Cet ebook, à jour des dernières réformes, vous aidera à créer rapidement votre activité et débuter en toute sérénité.

Comment créer sa micro-entreprise de rédaction web ?

Vous êtes convaincu(e) ? Vous allez le voir, créer son auto-entreprise, c’est simple comme bonjour !

Pour vous inscrire en tant que micro-entrepreneur, rendez-vous sur le site du guichet unique, une plateforme gérée par l’INPI.

Toutes vos démarches se feront directement en ligne. Vous devrez notamment indiquer :

  • vos coordonnées
  • votre lieu d’exercice
  • la nature de votre activité et quand vous souhaitez débuter
  • votre option fiscale (versement libératoire ou pas)
  • votre souhait ou non de demander l’Acre

La copie de votre pièce d’identité vous sera également demandée.

L’Acre ou exonération de début d’activité

Vous pouvez dans certains cas bénéficier d’une exonération de vos cotisations sociales durant les 4 premiers trimestres civils de votre activité. Ce coup de pouce, fort appréciable, n’est toutefois pas automatique !
Il est conditionné à votre situation (demandeur d’emploi, bénéficiaire de minima sociaux, jeune de moins de 25 ans, etc.) Renseignez-vous !
De plus, si vous êtes éligible, vous devrez en faire la demande en même temps que votre déclaration de début d’activité.


Une fois votre transmis, le guichet unique puis l’Urssaf étudieront votre demande et lorsque celle-ci sera validée, vous recevrez un document certifiant votre inscription au registre national des entreprises (RNE) . Y figureront notamment votre numéro SIRET (obligatoire pour facturer) et votre code APE (pour votre catégorie d’activité).

Il ne vous restera plus qu’à débuter votre activité !

Les obligations du micro-entrepreneur

Je vous le disais, le régime de l’auto-entreprise est particulièrement simplifié. Néanmoins, puisque vous êtes à votre compte et que vous facturez vos clients, vous serez tout de même tenu de satisfaire quelques formalités !

1 – Déclarer votre chiffre d’affaires à l’Urssaf

Tous les mois ou tous les trimestres (c’est à vous de voir de voir), vous devrez effectuer une déclaration de CA, même si celui-ci est nul. Gare aux pénalités sinon !

La démarche est ici très simple puisqu’il vous suffit de déclarer les sommes encaissées (et non pas facturées) durant le mois ou le trimestre qui précède.

2 – Payer vos cotisations sociales

Le taux des cotisations sociales s’élève à 21,1 % pour les activités libérales, et donc les rédacteurs web. À cela, vous devrez ajouter 0,2 % au titre de la cotisation pour la formation professionnelle (CFP).

Pas besoin de sortir votre calculette. Vous connaîtrez le montant de vos cotisations dès que vous aurez déclaré votre CA. Il vous suffira ensuite de procéder au télépaiement.

Vous l’avez compris, si vous avez choisi une déclaration mensuelle, vous payez vos cotisations chaque mois. Si vous avez opté pour une déclaration trimestrielle, vous le ferez tous les 3 mois.

3 – Respecter vos obligations comptables

Si les devis ne sont pas obligatoires, les factures, elles, le sont ! Il existe de nombreuses modèles sur le web, n’hésitez pas à vous en inspirer. Vous devrez simplement veiller à ce que celles-ci comportent toutes les mentions obligatoires (SIREN, date de livraison, numéro de facture, etc.). Conservez-les ensuite précieusement.

Les micro-entrepreneurs doivent également tenir un livre de recettes. Rien de compliqué là non plus, puisqu’un cahier classique peut suffire. Vous y listerez vos encaissements par ordre chronologique, en mentionnant à chaque fois l’identité du client et la date à laquelle vous avez été payé. L’utilisation d’un logiciel reste toutefois recommandé.

Enfin, si votre CA annuel dépasse 10 000 € deux ans de suite, vous êtes dans l’obligation d’ouvrir un compte dédié à votre activité de micro-entrepreneur. Il peut s’agir d’un simple compte courant.

4 – Déclarer votre chiffre d’affaires aux impôts

Comme tous les contribuables, les auto-entrepreneurs doivent faire une déclaration annuelle aux services fiscaux.

En plus du formulaire « classique », ils doivent en effet remplir une « déclaration complémentaire des revenus des professions non salariées » (Cerfa n°2042 C PRO).

Un abattement de 34 % est alors appliqué sur leur chiffre d’affaires afin de calculer leur revenu imposable. Cette déduction correspond à une estimation forfaitaire de vos frais professionnels.

L’option pour le versement libératoire

Pour le règlement de leurs impôts, les rédacteurs web micro-entrepreneurs ont alors le choix entre :
– le prélèvement à la source qui pour eux prend la forme d’acomptes recalculés annuellement
– le versement libératoire : dans ce cas, ils paient leur impôt tous les mois en même temps que leurs cotisations sociales, à hauteur de 2,2 % de leur CA. Cette option est toutefois soumise à condition de revenus. Elle ne dispense pas de remplir une déclaration annuelle de revenus.

5 – Déclarer et payer la Cotisation Foncière des Entreprises (CFE)

Durant votre première activité en tant que rédacteur web micro-entrepreneur, vous devrez remplir une déclaration initiale de CFE et la renvoyer au Service des Impôts des Entreprises (SIE).

Ce document a pour objectif d’évaluer la surface utilisée pour l’exercice de votre activité. Si vous n’avez pas de local dédié, vous serez tout de même redevable d’une cotisation minimale. La CFE est venue remplacer la taxe professionnelle et due par toutes les entreprises, sauf cas particuliers.

Bonne nouvelle (quand même) : vous ne faites cette déclaration qu’une seule fois (sauf changement de lieu d’exercice) et vous êtes exonéré de la CFE pour votre première année d’activité. Vous devrez ensuite la régler tous les ans avant le 15 décembre.

Vous pouvez également bénéficier d’une exonération partielle ou totale sous conditions.

Conseils pour se lancer en tant que rédacteur web

La grosse difficulté quand on débute dans la rédaction web en freelance, c’est bien sûr de trouver ses premiers clients ! Et pour cela, il n’y a de mystère, vous allez devoir faire preuve d’une bonne dose d’énergie et de créativité.

Première chose à faire : vous rendre visible. Pour cela, vous pouvez investir les réseaux sociaux (LinkedIn est pour vous un incontournable), vous créer un profil / compte, poster des articles et commenter les publications d’autres professionnels du secteur.

Un site professionnel ou un blog sont également d’excellentes cartes de visite car vous pourrez y démontrer vos compétences en rédaction web.

De nombreux rédacteurs qui débutent se tournent également vers les plateformes. Elles sont nombreuses et fonctionnent plus ou moins sur le même principe : vous créez votre profil et vous avez alors accès à des missions.

Il peut s’agir d’un bon tremplin mais il vous faudra tirer votre épingle du jeu car la concurrence y est particulièrement rude ! Sachez également que les plateformes prélèvent une commission sur le coût de votre prestation. Si cela vous intéresse, vous pouvez notamment aller jeter un œil du côté de Malt, 404 Works, Crème de la crème ou encore Fiverr.

Protégez votre activité

Être freelance, c’est aussi s’exposer aux impayés ou du moins aux retards de paiement. Pour vous protéger, vous avez tout intérêt à signer un contrat de prestation de services avec vos clients. Dans ce document bipartite, vous vous engagez à remplir votre mission et votre client à vous payer selon le tarif que vous aurez préalablement défini ensemble.

Vous pouvez également tenter de vous faire connaître au niveau local. Listez les agences de communication près de chez vous et allez les rencontrer ! Parlez de votre activité à vos amis, vos voisins, vos contacts professionnels. Le bouche-à-oreille est un excellent moyen de se faire connaître.

Dernière astuce : vous pouvez choisir de vous spécialiser dans un domaine précis. Vous réduisez certes votre champ d’intervention mais vous apparaissez aussi comme un expert dans votre domaine, et ça, c’est un vrai gage de qualité pour vos clients. Créer un site web entièrement dédié à votre spécialité peut ici se révéler particulièrement pertinent.

Faites le plein d’infos !

Experte de la micro-entreprise, j’ai rédigé pour vous un guide complet sur le sujet. Cet ebook, à jour des dernières réformes, vous aidera à créer rapidement votre activité et débuter en toute sérénité.

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